Les activités économiques
Les activités économiques internes à la commune, dans leur presque totalité, étaient liées à l’agriculture : le travail de la terre et l’élevage des animaux, bien sûr, mais également les métiers de l’artisanat et du commerce qui visaient à satisfaire les besoins de production ou de subsistance des paysans. Cela était ainsi depuis des temps immémoriaux, et le resta jusqu’au milieu du 20ème siècle.
Pour plus d’informations sur le métier de sabotier, voir l’expo de 2015 en cliquant ici.
Puis au milieu du vingtième siècle, au lendemain de la seconde guerre mondiale, la “force mécanique” qui avait failli faire sombrer le monde avant de le sauver, allait le transformer…avec tous ses bienfaits…et ses indésirables effets secondaires, qui à leur tour nous menacent !
Cette “révolution mécanique” à Sannat arriva d’abord sur les terres anciennement nobles de la Ville du Bois, dans une famille devenue entrepreneuriale, qui avait donc les moyens et l’envie de la modernité. Nous pouvons brièvement l’illustrer grâce aux informations et photos fournies par la famille.
La révolution mécanique du milieu du vingtième siècle à la Ville du Bois
Le premier tracteur mis en service à Sannat le fut en 1948, à la Ville du Bois. Il venait directement de Chicago, conditionné en trois caisses. Arrivé des USA en partie démonté, il avait été assemblé par André Chauvet à Bétête. C’était un McCormick WD9 de 49 CV, pour une cylindrée de plus de 5 litres, au régime très lent (1500t/mn). Il pesait près de 3 tonnes, et il était équipé d’un moteur diesel auquel était associé un système de démarrage à essence. Il pouvait atteindre la vitesse de 25km/h. Il développait une force considérable pour l’époque, qui pouvait encore être augmentée grâce à un système de régulateur dans la pompe à injection. (Le « turbo » de l’époque » !)
Malgré tout il se conduisait assez facilement raconte Bernard qui précise « A 12 ans je le conduisais déjà. J’avais quelques problèmes pour débrayer et freiner en même temps, mais avec quelques astuces, j’y arrivais ».
La révolution mécanique prit un autre tour spectaculaire au début des années 50 avec l’arrivée de la première moissonneuse batteuse. Elle pouvait battre le grain grâce au moteur dont elle était pourvue, mais elle ne pouvait pas encore se déplacer seule. Elle avait besoin d’être tractée, comme on le voit sur les deux photos (ci-dessus et ci-contre) prises en contrebas de la Ville du Bois, qui mettent en valeur, non seulement les machines et les hommes, mais également notre très joli paysage creusois, par une belle journée d’été.