Repas Champêtre des membres SHP et de leurs familles à l’Étang Giraud
Pourquoi ?
L’association SHP, née l’été 2014 de la volonté de quelques Sannatois qui se sont réunis autour de ce projet, a rencontré un certain écho, probablement parce qu’elle correspondait à un besoin. Ce besoin, c’est celui que chacun éprouve de ne pas voir disparaître la mémoire de notre village et se dégrader son patrimoine.
Tous nous sommes conscients que nous arrivons à un tournant de notre histoire. Le Sannat d’avant, qui s’était peu transformé au cours du temps, a subi un profond bouleversement depuis le milieu du 20ème siècle. Il ne nous est connu que par le souvenir des anciens qui, peu à peu, ainsi le veut la loi naturelle, cèdent la place aux jeunes générations. Il nous a semblé que nous n’avions pas le droit de rompre la chaîne qui nous relie au passé, de priver les jeunes générations de la connaissance de ce qui fut avant eux, et de faire l’injure aux anciens de laisser sombrer dans l’oubli ce qui constitua leur vie et le cadre dans lequel elle se déroula.
Notre association a pour but d’être un conservatoire, qui recherche, qui conserve et qui transmet. Pour cela nous avons besoin de tous les Sannatois, qu’ils soient Sannatois de souche résidant dans la commune ou dans son voisinage, qu’ils soient Sannatois (ou issus de Sannatois) expatriés vivant loin d’ici, mais toujours attachés à leur petite patrie, qu’ils soient Sannatois d’adoption qui nous ont fait le plaisir de choisir de vivre ici…ou de vivre avec une Sannatoise ou un Sannatois.
La mémoire se transmet par les témoignages oraux (ce dont se souviennent les anciens), par les témoignages écrits (cartes postales, lettres, carnets, souvenirs que chacun a pu écrire ou peut encore rédiger), par les témoignages photographiques (photos anciennes de mariage, d’école etc…), par les outils, les machines ou les objets de la vie quotidienne, par la langue ( le patois), par la conservation, l’entretien, voire la réhabilitation du paysage, notamment les chemins et le petit patrimoine bâti qui en sont le témoignage visuel.
Pour tout cela nous avons besoin de vous, à des degrés divers. De personnes qui s’engagent pour effectuer un travail qui peut être modeste ou plus conséquent, permanent ou ponctuel. De personnes qui transmettent en donnant ou en prêtant des documents dont elles disposent, chaque fois que nous lançons un appel ou de manière spontanée.
De personnes qui s’intéressent au travail effectué et à sa mise en valeur (expositions, site internet, animation patois, randonnées, chantiers participatifs, sorties, conférences, etc…).
Notre motivation, notre détermination et notre capacité à produire dépendent de votre adhésion et de votre collaboration. Nous avons vocation à être un conservatoire, mais un conservatoire participatif ou mutualiste, qui fonctionne pour vous et par vous. Ce que nous avons fait jusqu’à présent n’a été possible que grâce à vous qui nous avez fourni les documents qui ont été à la base de notre travail, ou mieux qui avez apporté vos témoignages ou vos contributions, mais aussi à vous qui nous avez fait l’honneur d’adhérer à l’association, de visiter nos expositions ou notre site internet, de participer à nos activités ou d’acheter nos livres.
Comment ?
Connaitre et transmettre, être des « passeurs d’histoire ». Faire nôtre cette maxime prêtée à Saint-Exupéry « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».
Notre objectif est de prendre conscience, et de faire prendre conscience, que tout ce que nos ancêtres ont fait, nous devons, autant que faire se peut, chercher à le connaître, le rassembler, le sauvegarder, afin de pouvoir le transmettre à nos enfants. Nous n’avons pas le droit de les priver de ce droit de savoir, quel que soit le moment où ce désir de savoir s’éveillera en eux.
Nous sommes les maillons d’une chaîne qu’il nous est interdit de rompre. Ceci est l’aspect « devoir ». Mais il y a aussi l’aspect « plaisir ». Le plaisir est la satisfaction d’un besoin.
Le besoin que nous ressentons, c’est le besoin de savoir, le besoin de répondre aux éternelles questions que se posent et se poseront toujours les hommes et les femmes : « Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? »
Nous avons tous envie de savoir. Il n’est qu’à voir la curiosité et le plaisir qui nous animent quand nous regardons de veilles photos, quand nous écoutons ou lisons des récits du « cher passé », ou quand nous découvrons quelque chose qui nous était inconnu.
Nous avons d’autant plus envie de savoir, et nous nous tournons d’autant plus vers le passé, que l’avenir est incertain, voire inquiétant. Le passé est un refuge qui nous rassure, mais c’est aussi un ancrage qui nous donne des bases solides pour affronter l’avenir, et pour nourrir l’espoir.
Concètement, par quels moyens ?
Connaitre :
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- Recueillir la mémoire par les écrits des anciens et par leurs témoignages oraux qu’il nous faut consigner ou enregistrer.
- Compiler et exploiter les documents mis à notre disposition, ainsi que ceux que nous allons chercher dans les archives, sur internet ou dans les livres.
- Rechercher et explorer sur le terrain.
Conserver :
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- Conserver et archiver les documents originaux que l’on nous donne.
- Scanner ces documents et tous ceux que l’on nous prête.
- Constituer une bibliothèque réelle et virtuelle de documents, de livres et de photos.
- Recueillir et (ou) inventorier les objets du passé, ou inciter les gens à conserver eux-mêmes.
Transmettre :
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- Par les expositions
- Les livres
- Le site internet
- Des cours et des spectacles (patois)
- Des conférences
Agir :
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- Établir un schéma des chemins de randonnée de la commune. Les entretenir et les faire entretenir. Baliser des circuits et éditer des dépliants.
- Restaurer et faire restaurer le petit patrimoine bâti.
- Créer un conservatoire virtuel du matériel et des objets…avec l’espoir de créer plus tard un conservatoire réel (écomusée)
- Animer la vie locale par des veillées spectacles, des veillées échanges, des voyages et des sorties.