ARTHROPODES

L’embranchement des arthropodes sont ce que généralement nous appelons “insectes”.  Mais cet embranchement est divisé en de multiples sous embranchements tels que les arachnides (araignées) ; les hexapodes qui comme leur nom l’indique, possèdent six pattes, et sont la vraie branche des insectes ; les myriapodes comme les mille pattes et les crustacés comme les cloportes. Ce qui signifie aussi que les crabes , crevettes et autres langoustes que nous dégustons en bord de mer pendant nos vacances ou lors de nos fêtes de fin d’année, sont cousins des araignées, des mouches, des moustiques et autres bestioles peu ragoûtantes.

Toutes les bébêtes qui vont défiler ci-dessous sont donc toutes des arthropodes. Chaque sous embranchement aura son propre paragraphe, hormis les papillons (lépidoptères), qui possèdent six pattes et sont donc des insectes qui auront leur paragraphe dédié. 

LEPIDOPTERES

Aurore (Anthocharis cardamines)

Famille des piéridés.

Dimorphisme sexuel très prononcé. Le mâle est le premier à apparaître en début de printemps en milieux ouverts ou lisières de bois. Les plantes hôtes sont les Brassicacées ; cardamines, arabettes, etc.

Avril 2021    Les Couteaux

Adèle de la scabieuse (Nemophora metallica)

Comme son nom l’indique la scabieuse a les préférences de ce papillon, que la photo ne confirme visiblement pas. Le spécimen de la photo est un mâle reconnaissable à ses très grandes antennes qui peuvent atteindre trois fois la longueur du corps. Elles sont beaucoup moins longues chez la femelle. Son nom latin fait référence à ses reflets métaliques dorés.

Belle-Dame (Vanessa cardui)

Famille des Nymphalidés

C’est le papillon migrateur le plus globe-trotter au monde, que l’on croise quasiment partout sauf en Amérique du Sud et dans l’Antarctique. Il a une alimentation très éclectique, ce qui peut être la raison de son cosmopolitisme. Robuste, il est le roi des migrateurs, il peut parcourir des milliers de kilomètres de l’Afrique du Nord jusqu’à la Scandinavie par essaims de millions d’individus.

Paon-du-jour (Aglais io)

Famille des nymphalidés

Les ocelles qui permettent d’identifier aisement ce papillon, ne sont pas des motifs de séduction car le mâle et la femelle sont semblables, mais servent à effrayer les petits oiseaux. Quand il est au sol, le battements des ailes produit des ultrasons pour repousser les rongeurs (cf. Guide Delachaux-Papillons de France). Il affectionne les friches ou poussent les orties sur lesquelles il pond ses oeufs. Présent de février à octobre.

Pyrale du buis (Cydalima perspectalis)

La pyrale du buis est une espèce de lépidoptère classée invasive. Ce papillon nocturne au premier abord assez joli est finalement un envahisseur venu d’Extrême-Orient avec les chargements de bois exotiques. Il s’est développé d’une manière fulgurante en Europe depuis les années 2000. Sa première apparition en Allemagne en 2007 puis en Alsace en 2008 avec des populations importantes laisse envisager une arrivée probable dès 2005.

Sa plante hôte est le buis. En Asie, elle est aussi friande du fusain, mais elle ne semble pas encore être un danger pour cette plante en Europe. En revanche, c’est une ravageuse du buis et menace la totalité des plantations sauvages ainsi que celles cultivées comme ornements des jardins à la française.

(Source INRAE)

Elle perturbe aussi les installations techniques, les éclairages publics, la circulation auto et les riverains des zones fortement touchées. Elle n’est pas urticante mais des nuées de papillons peuvent être gênantes autours des éclairages publics.

50 départements de la moitié sud du pays sont touchés et la menace peut s’étendre au reste du pays à cause des multiples jardins ornés de buis.

(Source ministère de l’Agriculture)

Elle aurait des prédateurs naturels. Les moineaux, les mésanges et le rouge-queue se nourrissent des chenilles et de adultes. Il semblerait que l’autre envahisseur asiatique, le frelon, soit un de ses prédateurs naturels en Extrême-Orient.

Ce papillon ayant des mœurs nocturnes est rarement visible de jour, sauf s’il est dérangé. Les deux sites ou j’ai pu l’observer, sont ; le petit chemin traversant derrière la croix de la mission et la route du Montgarnon après le Boueix. Deux zones riches en buis. Vous le verrez sur mes photos, il a la particularité de se poser à l’envers sous les feuilles des arbustes. A chacun de mes passages, il y a plus d’une dizaine de papillons à voleter au-dessus des haies de buis.

Tircis (Pararge aegeria)

Famille des nymphalidés.

Le Tircis se rencontre dans toute la France. Les deux sexes sont identiques. Ils sont visibles dans les haies de nos chemins de campagne, ou les bords de clairières, d’autant plus que le mâle aime se pavaner sur une branche en plein soleil pour attirer les femelles. Ses plantes hôtes pour la ponte sont essentiellement les graminées. 

Robert-Le-Diable (Polygonia c-album)

Famille des Nymphalidés

Ce papillon de couleur orange est facile à reconnaître avec le rebord de ses ailes qui semble déchiqueté. Le C-Album de son nom latin signifie que le revers des ailes postérieures porte un petit “c” blanc. Il affectionne les haies, les lisières de bois sur les orties, les saules, les noisetiers, les framboisiers, les groseilliers. Il y a deux générations par saison, la couleur du revers des ailes de la seconde génération est beaucoup plus sombre.

Sylvain azuré (Limenitis reducta)

Famille des nymphalidés.

Le Sylvain azuré est un papillon de taille moyenne, 5cm avec des reflets bleus métalliques. Les chenilles vivent sur les chèvrefeuilles. Les adultes fréquentes les lisières de bois, les haies et les clairières. Mais je n’ai vu qu’un papillon en 2020 et un en 2021. Les deux fois aux abords des Couteaux sur la route d’Evaux. Ce papillon n’est pourtant pas considéré comme menacé. Il est juste absent sur un quart nord de la France car c’est une espèce qui aime la chaleur. La prise de vue de ce spécimen était un régal, car j’ai pu m’approcher de lui à une vingtaine de cm sans avoir besoin du téléobjectif. Il prenait le soleil du soir et il n’a absolument pas bougé même à mon départ.

Le Flambé (Iphiclides podalirius)

Famille des papilionidés

Le Flambé est un de nos grands papillons de France. Son envergure peut dépasser les 6 cm. Il affectionne les milieux ouverts, chauds et les hauts de collines. Il est rare de pouvoir le photographier avec ses deux longues queues en bon état, et d’assez près pour avoir le détail des écailles des ailes.

Machaon (Papilio machaon)

Famille des Papilionidés.

Le Machaon est un autre de nos beaux et grands papillons. Il est présent uniquement dans l’hémisphère nord et principalement en Europe

(cartes: https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/54468/tab/carte).

Il est facilement reconnaissable même s’il est parfois confondu avec le Flambé qui est un peu plus petit. Les adultes sont très friands des sucs de fleurs, il est très fréquents dans les parcs et jardins fleuris. Il y a plusieurs générations par an, seules les chrysalides hibernent.

Je n’ai pas pu me résoudre à ne mettre que quelques photos, ce sera certainement la galerie d’images la plus étendue avec elle du Flambé.

 

Tordeuse verte du chêne (Tortrix viridana)

La chenille de la tordeuse verte du chêne ne s’attaque qu’aux chênes quelle que soit l’espèce. La femelle pond ses oeufs par 2 sur de jeunes rameaux. L’œuf de met en stase jusqu’au printemps suivant pour la sortie de la chenille. Lors d’une coïncidence de température et de débourrement des bourgeons, les chenilles pénètrent à l’intérieur de ces derniers et les mangent et se protègent en pliant quelques feuilles autour d’elles.

La destruction des bourgeons floraux compromet la fructification des glands. La consommation des feuilles réduit la surface foliaire et l’arbre risque un déséquilibre physiologique.

Toutefois, l’attaque se produisant lors de la sortie des premières feuilles, l’arbre a le temps de se régénérer au mois de juin quand les imagos sont sortis de métamorphose.

(Source INRAE)

Vulcain (Vanessa atalanta)

Famille des Nymphalidés

Le vulcain est l’un de nos plus beaux papillons. Son nom grec « vanessa » signifie « briller » et « atalanta » est le nom d’une déesse chasseresse. Il est très commun dans toute l’Europe. C’est un papillon migrateur qui peut aller jusqu’en Scandinavie.

LEPIDOPTERES GEOMETRIDES

Au sein du grand ordre des Lépidoptères, il existe une famille de petits papillons ; les Phalènes ; aussi appelés Géométridés. Ce nom vient de leurs chenilles appelées « arpenteuses ». Les chenilles possèdent de vraies pattes très en avant du thorax et de fausses pattes très en arrière du corps. Elles posent les premières sur leur support, ramènent les secondes au plus près en courbant leur corps, envoient les premières à la recherche d’une prise plus éloignée et terminent le déplacement en rapprochant de nouveau les secondes au plus prés. C’est ce mode de déplacement qui les a qualifiées d’arpenteuses comme le ferait un géomètre arpenteur pour mesurer les dimensions d’un terrain.

Il existe plus de 20000 espèces de Géométridés dont la plupart sont nocturnes ou crépusculaires. Beaucoup sont nuisibles aux plantes.

Ces papillons sont de taille plutôt petite à moyenne.

Dans le chapitre des Lépidoptères sur le site, comme vous pouvez le voir, j’ai monté un sous chapitre dédié aux Géométridés.

Brocatelle d’or (Camptogramma bilineata)

Ce Géométridé est observable en fin d’après-midi  plutôt à l’ombre des feuilles. Il est facilement repérable à sa couleur jaune et à sa silhouette triangulaire. Il mesure environ 16 mm. Courant en France et en Europe, il ne privilégie aucun habitat particulier, haies, bois, broussailles.

Citronelle rouillée (Opisthograptis luteolata)

La citronnelle rouillée aussi appelée phalène de l’alisier, est très commune en France et en Europe. C’est un papillon de nuit jaune avec des taches de couleur rouille. Il y a deux générations par an. Les papillons de la deuxième sont plus petits que la première. Il se nourrit sur les fruitiers et les épineux.

Phalène du fusain (Ligdia agustata)

Timandrée aimée (Timandra comae)

Ci-dessous trois nouvelles images de la timandre aimée. J’ai conservé les premières pour montrer qu’il faut prendre soin de son matériel, car le manque de netteté est le résultat d’un manque d’entretien de l’appareil photo. Le numérique a besoin de plus de soins que l’argentique, le capteur nécessite un nettoyage soigneux et délicat. Le ton des dernières photos est plus chaud, la prise de vue s’est faite au soleil de fin d’après midi et les précédentes au flash.

ARACHNIDES

Les Arachnidés sont une classe des Arthropodes. Leurs représentantes les plus connues sont les araignées. Le grand public les considère généralement comme des insectes. Or, cette classe comprend aussi les scorpions, les acariens, les opilions dont les plus connus sont ces araignées à très longues pattes, ainsi que quelques autres familles. Leurs caractéristiques physiques permettent de les différencier des insectes. Les Arachnidés possédent huit paires de pattes au lieu de six. Le corps est divisé en deux parties au lieu de trois. Le céphalothorax réuni la tête et le thorax, porte les yeux de deux à six paires, les chélicères qui sont une première paire de pattes qui ont muté en outils multifonctions et les quatre paires de pattes locomotrices. La deuxième partie est l’abdomen ou épisthosome. La vue des Arachnidés est très mauvaise, les yeux sont simples et ne sont pas composés commes chez les insectes. La plupart sont nocturnes et ils compensent leur mauvaise vue par une sensibilité et une perception accrues aux mouvements et vibrations via leurs pattes et leur corps couvert de soies très fines.

Argiope Frelon (Argiope Bruennichi)

L’Argiope frelon doit son nom aux motifs rayés de son abdomen. Le mâle est moitié plus petit que la femelle. Elle tisse sa toile assez bas dans la végétation. La toile est reconnaissable à la grande bande blanche en zigzag que l’on voit bien sur une des photos. Elle capture des proies de grande taille, qu’elle emmaillote rapidement dans de la soie avant de la mordre jusqu’à la paralysie pour la manger. (source :https://inpn.mnhn.fr/)

Vues ventrales.

C’est tout de même une belle araignée!

Bassaniodes bliteus

Cette araignée de la famille des thomisidae ne tisse pas de toile, elle chasse à l’affût.

Epeire diadème (Araneus diadematus)

L’Epeire diadème est la plus commune des araignées de nos campagnes. Sa coloration est rouge-brun plus ou moins sombre selon les individus. Ses pattes alternent le noir et blanc. Elle est présente dans l’Europe entière. Elle tisse sa toile en commençant par une armature fixée aux branches ou aux feuilles, puis elle part du centre de sa toile en tissant une spirale régulière. Sa toile peut mesurer de 40 cm à 1 m. Elle chasse soit à l’affut sous une feuille, les vibrations des fils la renseignant de la capture d’une proie ou bien elle reste au centre de sa toile tête en bas. Quand elle est en danger elle se laisse choir dans les herbes. Les mâles sont les premiers à apparaître d’août à septembre puis les femelles de septembre à décembre. Les individus en photo sont donc des mâles si l’on considère les dates de prise de vue. Sur une série de photos ci-dessous, l’araignée emmaillotte sa proie avant de la déguster plus tard.

Larinioides suspicax

Je n’ai aucune information sur cette araignée. 

INSECTES OU HEXAPODES

Ce sous-embranchement des arthropodes a la caractéristique d’avoir un corps segmenté en trois parties. Première partie, la tête qui porte les pièces buccales, les antennes, et des yeux composés. Deuxième partie, le thorax qui porte les trois paires de pattes et les ailes. Troisième partie, l’abdomen qui porte les organes vitaux. Ce sont des animaux à squelette externe (exosquelette) composé de chitine.

Parmi tous les insectes que j’ai pris en photo, certains n’auront que leur nom latin. Ils sont tellements petits et passent tellement inaperçus que personne ne leur a donné de nom commun. Ils sont juste répertoriés chez les entomologistes sous leur nom latin. Je dois m’armer de patience pour fouiner et enquêter sur le web afin de pouvoir accompagner les photos de leur nom.

BLATTODES

Les Blattodés sont un ordre d’insectes qui, sur les différents sites d’entomologie, porte plusieurs noms: Blattidés, Blattodés, Dictyoptères. On compte parmi ceux-ci, les blattes, les cafards, les termites, les mantes etc. Ce ne sont pas toujours des insectes domestiques comme les cafards et leur mauvaise réputation. Il existe deux espèces sylvestres ou champêtres dont vous verrez les photos ci-dessous.

Blatte sylvestre (Ectobius sylvestris)

La blatte sylvestre est comme sa cousine la blatte de Vinz, elle ne vit qu’à l’extérieur. Elle n’est aucunement domestique. Elles participent à la transformation des restes végétaux en humus. Elles ont une importance biologique essentielle.

Blatte de Vinz (Planuncus (ex-Ectobius) vinzi)

 

Il existe peu d’informations sur cette petite blatte. Elle est exclusivement “champêtre”, son ancien nom, ectobius, signifie “qui vit au dehors”. Elle ne fréquente jamais les habitations. Les spécimens des photos sont des juvéniles. Petits, ils ne mesurent que quelques millimètres. Très rapides, ils sont difficiles à saisir avec un appareil photo. Quant à mes propres observations, je ne les ai vus que sur des feuilles de noisetiers qu’ils parcourent à toute allure de long en large. J’ai l’impression qu’ils stoppent leur course quand ils trouvent de quoi se nourrir. Accariens, restes végétaux ? Et ils ne se montrent qu’en fin d’après-midi en grand nombre à l’ombre des feuilles.

COLEOPTERES

L’ordre des coléoptères est le plus vaste du règne animal. Faciles à reconnaître grâce à leurs ailes antérieures devenues des élytres rigides. Les ailes postérieures cachées sous les élytres au repos. Les élytres s’écartent en vol pour laisser la place au battement des ailes. Parfois les élytres sont absentes ; parfois les ailes, les élytres étant soudées le long de l’axe médiant. Ils peuvent porter diverses excroissances, comme la lucane ou le rhinocéros. Leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Des espèces de fôrets équatoriales pouvant atteindre la dizaine de centimètres. Plus de 500000 espèces dans le monde, plus de 9500 en France.

Anoplodera sexguttata

Famille des cérambycidés ou longicornes

Anthrenus angustefasciatus

 Famille des Dermestidés.

Très petit coléoptère de 3 à 3.5 mm, aux limites des capacités de prise de vues de mon appareil.

Carabe doré (Carabus auratus)

Famille des Carabidés

Le carabe doré est un coléoptère commun mais qui tend à se raréfier dans les espaces cultivés céréaliers à cause des insecticides. Ce coléoptère préfère les prairies et les paturages sec ou humides, c’est pourquoi je l’observe encore fréquemment chez nous. Il est carnivore et se nourrit de gastéropodes ou de larves. Il est très rapide et agile ce qui le rend difficile à photographier. Deux spécimens traversaient la route du Montgarnon à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre. J’ai réussi, je ne sais comment, à les stoper au milieu de la route et à, enfin, les photographier tranquilement. Il est visible toute l’année et hiverne à l’état adulte.

cf. https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/8358/tab/fiche

Cétoine dorée (Cetonia aurata)

Famille des scarabéidés

Elle est reconnaissable à sa couleur cuivrée ou dorée ponctuée de taches blanches. Ses fleurs de prédilection sont les roses, les ombellifères et le sureau. Elle est généralement peu fréquente, mais grâce au premier confinement Covid du printemps 2020 qui a quasiment arrêté toute activité industrielle, permis à la nature de se régénérer et une météo exceptionnelle, la population de cétoine dorée était abondante. On pouvait apercevoir de nombreux spécimens sur chaque pied d’ombellifère.

Coccinelle à 16 points ( Tytthaspis sedicimpunctata )

 

Famille des Coccinellidés

Il y a près d’une centaine d’espèces de coccinelles en France.

Cette petite coccinelle ocre jaune est très commune en France. On peut aussi la trouver en hivernage par groupes de dizaines d’individus. Contrairement à la majorité de ses cousines, elle n’est pas carnivore. Elle se nourrit de sucres produits par les fleurs comme sur cette marguerite et de champignons. 

Coccinelle à 22 points (Psyllobora vigintiduopunctata)

Famille des Coccinellidés

Très petite coccinelle facile à identifier avec ses 11 points noirs par élytre et sur fond jaune vif. Assez répandue en France, elle ne mesure au maximum que 5 mm. Visible toute l’année mais plus active en été, mycétophage, elle se nourrit exclusivement de champignons parasites de végétaux comme la rouille du chêne. C’est le cas sur la photo, prise sur une feuille de chêne atteinte par ce champignon. Les larves apparaissent au moment du développement de la rouille. Les adultes de la première génération hivernent.

Grand Capricorne (Cerambyx cerdo)

Famille des Cerambycidés.

C’est l’un des plus grands longicornes de la faune métropolitaine. Il peut mesurer jusqu’à plus de 6cm. Les antennes sont très longues, deux fois plus longues que le corps lui même. On le voit apparaître au cours de l’été. La larve consomme le bois de chêne en général en fin de vie quelles que soient les espèces. L’adulte ne se montre qu’à la tombée du jour et se nourrit de la sève qui s’échappe des troncs et de fruits sucrés et fermentés.

Ce coléoptère est plutôt méditerranéen est se raréfie en remontant vers le nord.

Selon le site du MNHN, c’est un insecte parasite qui accélère le vieillissement de l’arbre mais sans provoquer une mort plus rapide de celui-ci.

Ce spécimen relativement imposant, se trouvait sur le tromp d’un platane de la pêcherie, donc hors de son biotope car, adulte, il quitte rarement son chêne hôte sauf pour se nourrir de fruits mûrs pendant la nuit.

Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)

Famille des Lucanidés

Le cerf-volant est un coléoptère mesurant de 20 à 90 mm. Il y a un fort dimorphisme sexuel. Le mâle possède de grosses mandibules qui n’ont aucune fonction alimentaire. Ces appendices servent lors de l’accouplement pour maintenir la femelle et au combat entre deux mâles. Lors du combat, le vainqueur est celui qui a réussi à faire tomber l’adversaire. Ces combats peuvent mutiler et faire mourir d’épuisement les mâles. Cet affaiblissement auquel il faut ajouter leur lenteur de déplacement tant à la marche qu’au vol ; très erratique ; les rend vulnérables auprès des prédateurs tels que les oiseaux. Il n’est pas rare de trouver des restes de carapaces le long des chemins et des routes.

Oedemère noble (Oedemera nobilis)

Famille des Oedemeridés

Ce coléoptère d’une couleur vert métallique fréquente les prairies fleuries. Cette espèce a un fort dimorphisme sexuel. Le mâle possède des fémurs très renflés dignes d’un culturiste, ce qui permet de le reconnaïtre facilement. Les adultes se nourrissent de pollen sans préférence particulière pour une fleur. Présent dans toute la France, il est plus fréquent dans le midi.

Petite biche (Dorcus parallelepipedus)

Famille des Lucanidés

La petite biche peut être confondue avec la femelle lucane qui est plus petite que le mâle. Pour les identifier sans erreur il existe un détail au niveau du tibia central ; la lucane femelle possède deux épines sur la base intérieure du tibia et la petite biche, un seul ; ce qui se voit très bien sur la deuxième photo. D’ailleurs la femelle lucane est surnommée « biche » en relation avec son mâle appelé « cerf-volant ». Cela peut porter à confusion entre les deux espèces. La petite biche suce la sève sur les plaies des troncs. Elle est courante dans toute la France.

Pseudovadonia livida

Famille des Cérambycidés

Silphe funeste ( Silpha tristis )

Coléoptère de la famille des silphidés

Les silphes se nourrissent d’escargot et de vers de terre. C’est un coléoptère de 13 mm environ. Mes photos ne sont pas très nettes, mais l’animal avait du mal à tenir en place. Il traversait la chaussée et prendre un insecte en photo au milieu d’une route et sans objectif macro, c’est un exercice risqué.

DIPTERES BRACHYCERES

Les diptères brachycères forment un sous-ordre des diptères. Les diptères possèdent deux ailes comme leur nom d’origine grec antique l’indique ; di (deux) et pteros (ailes). Le nom de brachycère est lui aussi de racines grecques antique ; brachy (court) et ceros (corne) en référence aux antennes courtes de ces espèces. Dans ce sous-ordre, nous avons aussi les mouches, les taons et les syrphes.

Platystoma seminationis

Famille des platystomatidés

Ce petit diptère de quelques millimètres, est du genre des Platystomatidés. Je l’ai observé par hasard en photographiant des fleurs de vesces. Il apparait en nombre sur cette plante et semble se nourrir du nectar des fleurs. Mais ceci reste à confirmer car je trouve peu d’information sur ce diptère.

Mouche à damier (Sarcophaga carnaria)

Famille des sarcophagidés

 

Comme son nom latin l’indique « sarcophaga », la mouche à damier est une mangeuse « phaga » de viande « sarco », n’importe quelle viande ; animaux terrestres ou aquatiques morts ; mais aussi d’excréments. Elle peut de même se nourrir de fleurs odorantes. C’est une mouche vivipare, elle donne naissance à des larves plutôt qu’à des œufs. Elle les dépose à l’entrée de galerie de vers de terre. Vers de terre dans lesquels les larves ; asticots ; vont se développer. Les asticots peuvent aussi de développer dans des pièces de viande négligemment laissés sans surveillance. Car cette mouche affectionne le voisinage de l’homme avec ses déchets de nourriture, ou ses tables garnies d’aliments carnés. Elle est aussi un vecteur de maladies, parasites, bactéries ou virus qu’elle dépose sur nos aliments. Elle est facile à reconnaître avec ses bandes noires sur le thorax, son motif à carreaux sur l’abdomen, ses yeux rouges et les coussinets de ses pattes. https://www.quelestcetanimal.com/

DIPTERES NEMATOCERES

Tipule du chou (Tipula oleracea)

Famille des tipulidés

La tipule du chou est un insecte automnal. Cet insecte ressemble à un gros moustique aux grandes ailes et aux pattes grêles, il mesure de 1,8 à 2,3 cm. Le vol est hasardeux et erratique.

Ménage à trois chez les tipules.

HEMIPTERES

 

Les hémiptères sont des insectes piqueurs / suceurs. Il existe deux familles d’hémiptères, les hétéroptères ; plus communément appelés punaises ; et les homoptères dont font parties les pucerons et les cigales.

Cercope sanguin (Cercopis vulnerata)

Hémiptère homoptère,  famille des cercopidés

Le cercope sanguin est un insecte commun en France et en Europe. C’est un insecte suceur qui se nourrit de la sève en piquant les tiges de plantes avec son rostre. Capable de voler, il préfère fuir d’un bond lorsqu’il se sent menacé.

Accouplement

Capsodes flavomarginatus

Hémiptère hétéroptère famille des Miridés

Corée marginée ( Coreus marginatus )

Hémiptère hétéroptère, famille des coréidés

Closterotomus norwegicus et Hadrodemus m-flavum

Hémiptères hétéroptères famille des miridés

J’ai eu la chance de photographier ces deux espèces en même temps sur un bleuet. Ce qui m’a fait penser, à tort, lors de la prise de vue, à un couple mâle-femelle avec un fort dimorphisme.

Graphosome italien (Graphosoma italicum)

Hémiptère hétéroptère de la famille des Pentatomidés.

Le graphosome est très facile à reconnaître. Sa livrée rayée rouge et noire lui donne aussi le surnom de graphosome arlequin. Il a un proche parent avec qui il peut être confondu, mais les raies noires de celui-ci sont discontinues sur le thorax ce qui permet d’éviter la confusion. De plus c’est un méditerranéen. Cette punaise ; puisque c’en est une ; est abondante d’avril à octobre. Ses plantes de prédilections sont les ombellifères, carrotes sauvages, cerfeuils, fenouils, cigües etc., il se nourrit des graines même vertes. Il est présent jusqu’en Scandinavie. Espèce européenne, il est absent partout ailleurs. Sa couleur vive prévient les prédateurs de sa toxicité.

Source: https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/51610/tab/fiche

HYMENOPTERES

L’ordre des hyménoptères compte plus de 100000 espèces dans le monde dont 12000 en France. Parmi les membres les plus connus, on compte les abeilles, les guèpes, les frelons et les fourmis. Tous possèdent deux paires d’ailes. Mais selon la spécialsation des membres au sein même d’une espèce, les ailes ne se développent pas, par exemple chez les fourmis. Chez d’autres, elles ont fini par disparaître. Les espèces de cet ordre sont de formes et tailles très variables. De nombreuses espèces vivent en groupes sociaux, dont les membres occupent des fonctions ultra spécialisées, au sein d’un nid soit extérieur soit sous terrain. D’autres ne se développent qu’en parasitant d’autres insectes en pondant un oeuf à l’intérieur des larves, qui finissent dévorées par leur parasite.

Abeille à culottes (Dasypoda hirtipes)

Famille des Mellitidae.

Cette abeille a une forte pilosité sur le corps et les pattes qui lui sert à récolter le pollen. Elle niche dans une galerie souterraine.

Samondeix 

Poliste française (Polistes dominula)

Famille des Vespidés

La poliste française est de la famille des guêpes. C’est un insecte social. Elle se rencontre partout en Europe mais plus fréquente dans le sud. Elle est visible dans tout type de biotope, elle butine les fleurs et y chasse les insectes car c’est aussi une carnivore. Le nid est construit au sec sur tout type de support. Il est constitué de résidus de bois mâché et comporte environ une cinquantaine de cellules. Les proies sont découpées avec les mandibules et stockées dans les cellules.

MANTODES (Ordre)

Il y a trois grandes familles de Mantodés ; les Mantidés, les Empusidés et les Tarachodidés.

L’ordre des Mantodés se rencontre des régions tropicales aux régions tempérées, en fait visibles dans le monde entier sauf en altitude et en régions polaires. Il y aurait plus de 2000 espèces de Mantodés dont 25 en Europe et 8 observables en France. Les plus connues sont la mante religieuse de la famille des mantes et le diablotin de la famille des empuses. Des découvertes de nouvelles espèces se font régulièrement car il y a un siècle, on ne dénombrait que 1800 espèces. Leur tête généralement plus large que longue est de forme triangulaire. Les yeux, composés sont très développés. Les pièces buccales sont de type broyeur.

MANTIDES

Mante religieuse (Mantis religiosa)

La mante religieuse est aussi appelée « tigre de l’herbe » mais encore « prie dieu ». Le terme de mante est issu du latin mantis qui signifie prophétesse et celui de religieuse vient de la position de ses pattes antérieures, appelées ravisseuses, qu’elle replie comme pour la prière. C’est un insecte de grande taille, jusqu’à plus de 8 cm. Le mâle est de moitié plus petit. La couleur est variable, de beige très clair à brun foncé en passant par le vert. Les ailes des mâles sont plus développées que chez la femelle car lui seul est capable de voler. Elle est visible de juin à novembre.

La mante, carnivore, chasse à l’affut ou se déplace lentement jusqu’à sa proie et déplie en un clin d’œil ses pattes ravisseuses munies de crochet, pour capturer son repas.

La femelle jouit aussi d’une réputation de cannibalisme, phénomène avéré par des documentaires animaliers. Il lui arrive de croquer son partenaire sexuel alors que celui-ci est encore en pleine action.

L’espèce est d’origine méditerranéenne mais son aire de répartition actuelle est internationale, surtout sous des latitudes nord, tempérées ou plus continentales sur tout le continent européen. Elle est aussi présente en Amérique du Nord mais pas naturellement. Elle y a été introduite pour combattre des insectes ravageurs, elle y est aujourd’hui considérée comme invasive.

Pour les générations ante années 60-70, la présence de la mante religieuse sous nos latitudes limousines est un phénomène quasi inimaginable. Dans l’imaginaire de ces classes d’âge dont je fais partie, l’insecte est symbole de la Provence, du soleil, du chant des cigales, de la garrigue et de l’enfance de Marcel Pagnol au pied du Garlaban. 

Pour ma part, je ne vois régulièrement des mantes que dans le midi méditerranéen jusqu’aux contreforts des Cévennes. Apparemment pour les plus jeunes d’entre nous, la mante fait d’ores et déjà partie de la faune limousine.

Est-ce un signe du changement climatique ? Voire. Même si pour le MNHN, sa présence sur tout le territoire métropolitain ne semblerait pas climatique, le Muséum ne faisant pas d’allusion sur un lien de cause à effet.

Crédit photo: Chantal Aubert

ODONATES

Les Odonates sont un ordre d’insectes que nous appelons couramment libellules.  Ils ont un corps allongé, deux paires d’ailes et une paire d’yeux à facettes, proéminents. Ces yeux proéminents confirment leur statut de prédateur carnivore pour bien percevoir leur entourage et leurs proies. La proximité d’un point d’eau douce leur est nécessaire,  ils en ont besoin pour la reproduction. Leur état larvaire est d’ailleurs aquatique et les larves sont aussi féroces que les adultes. Elles se nourrissent aussi bien de petits insectes que de tétards ou de petits poissons. Leurs ailes ont un battement indépendant, ce qui leur permet des aptitudes en vol dignes d’un hélicoptère ; vol lent ou rapide, accélérations foudroyantes, changement de cap brutal, vol stationnaire etc. Même la tête a un mouvement indépendant, ce qui leur permet de la garder stable lors d’une chasse. Tout ceci en font des prédateurs impitoyables mais malgré tout très élégants.

Agrion jouvencelle (Coenagrion puella)

Famille des Coénagrionidés

Celui que l’on appelle couramment Agrion Jouvencelle n’est en fait qu’une espèce parmi la dizaine de sous espèces de coenagrionidés. Pour les différencier précisément, tout est dans le détail, principalement de la répartition et des formes des zébrures du thorax et de la répartition des couleurs de l’abdomen. Pour pouvoir correctement les nommer à chaque photo, il faudrait les capturer au filet et avoir un bouquin détaillé sur les odonates à portée de main. Donc, je fait court, il y a certainement un vrai Jouvencelle parmi les images mais il doit aussi y avoir sa cousinade. D’autant plus que pendant ma séance de prise de vues, l’agrandissement des familles était en bonne voie.

Etang Giraud

Ischnure élégante (Ishnura elegans)

L’ischnure élégante est une petite libellule de 30 à 35 mm. Le mâle est noir et bleu, les femelles sont plus variées. Le nombre de générations varie du nord au sud de la France ; une dans le nord et deux à trois au sud. Les larves vivent en eaux peu profondes le long des berges, dans des pièces d’eau peu courantes, stagnantes, saumâtres voire acides. L’espèce est présente de l’Europe de l’Ouest au Japon. (Cf. https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65109/tab/fiche)

Ischnure mâle.

Libellule déprimée (Libellula depressa)

Famille des Libellulidés

Non, cette libellule n’a pas le moral dans les chaussettes! Son nom vient de la forme de son corps aplati. C’est une libellule assez grande, le corps mesure de 4 à 5 cm et son envergure mesure entre 6,5 et  7,5 cm. Le mâle de couleur bleue est très territorial. Il chasse les intrus, surveillés du haut d’une branche ou d’un roseau. Une petite mare ou pièce d’eau dans un jardin privé lui suffit comme domaine. La femelle est de couleur brune. Cette libellule est commune dans toute l’Europe. Comme beaucoup de libellules, les larves et les adultes sont carnivores.

Sympetrum rouge-sang (Sympetrum sanguineum)

Le Sympetrum sanguin est une libellule commune en Europe sauf en Scandinavie. Le mâle est de couleur rouge et la femelle jaunâtre à brune. Comme beaucoup de libellules elle chasse les autres insectes en vol, à l’affût sur un brin d’herbe ou sur la pointe d’une branche. Elle fréquente les cours d’eau à faible débit voire les mares et eaux stagnantes.

Mâle

Femelle

ORTHOPTERES

Les Orthoptères sont différenciés en deux sous-ordres, les ensifères qui comprend les différentes espèces de sauterelles et de grillons et celui des caelifères qui regroupe les espèces de criquets. Ces insectes sont essentiellement phytophages, mangeurs de végétaux, parfois carnivores selon les espèces. Comme tous les Orthoptères , ils sont hémimétaboles, c’est à dire que les larves et les nymphes ressemblent aux adultes mais asexués. L’oeuf pondu donne directement un juvénile qui deviendra adulte par des mues successives sans passer par le stade de métamorphose des autres insectes comme les papillons par exemple.

ORTHOPTERES ENSIFERES

Leptophye ponctuée (Leptophyes punctatis)

La Leptophye ponctuée est, comme son nom l’indique, recouverte de petits points noirs. Le spécimen ci-dessous est un juvénile.