FLORE DE LA COMMUNE DE SANNAT 

et des communes limitrophes

Cette page recense de façon non exhaustive la flore présente sur le territoire de notre commune et sur les terres bordantes des communes voisines. A moins d’être accompagné d’un géomètre du cadastre ou d’un GPS qui m’alerte du débordement, à la manière d’une clôture électrique, mes balades et les chemins m’entraînent immanquablement hors de nos “frontières”.  Car la nature, elle, n’en a pas et s’en moque comme de sa première graine. 

La flore se divise en deux grands groupes ; les gymnospermes ou plantes à graines qui regroupent essentiellement les conifères ; et les angiospermes que sont les plantes à fleurs et à fruits. 

Ce deuxième groupe se divise lui même en deux classes. Les monocotylédones dont la graine germante ne sort de terre qu’une seule feuille et les dicotylédones dont la germination débute par la pousse de deux premières feuilles simultanément.

Le tout enfin se divisant en plus d’une soixantaine de familles et des milliers d’espèces, sur le territoire métropolitain au moins.

Pour cette flore, je vais utiliser la classification classique. Car il existe maintenant une classification phylogénétique qui redistribue les cartes. Certaines plantes sont passées d’une famille à une autre. Il serait trop long d’expliquer ici les différences entre les deux classifications, d’autant plus que le débat n’est pas clos entre les défenseurs de chacune. Selon les sites internet et les publications anciennes ou récentes, vous pouvez trouver soit l’une, soit l’autre, voire les deux côte à côte. Un exemple parmi ces plantes que l’on trouve sur les deux classifications, le tilleul commun. De la famille classique des Tilliacées , il est maintenant de la phylogénétique des Malvacées (mauves et autres roses trémières).

Depuis le début de mon recensement, j’ai déjà identifié une cinquantaine de familles sur la commune. 

Certaines familles ne seront que très peu représentées par leurs différentes espèces, soit parce que toutes les espèces ne sont pas présentes sur la commune, soit parce que certaines familles sont représentées par des espèces trop difficilement identifiables les unes des autres sans avoir un labo portatif avec soi. C’est la particularité des ombellifères, très bien représentées par de nombreuses espèces à Sannat et partout ailleurs, mais qui se ressemblent toutes. Le seul moyen de pouvoir les différencier serait de prélever des échantillons et ensuite de passer du temps à la maison muni de pinces fines, d’un scalpel et d’un microscope. D’autres ont la fâcheuse manie de se croiser et de donner hybrides non identifiables. C’est le cas de certaines mauves ou des centaurées qui possèdent les caractères des deux espèces parentes.

Vous ne verrez que les plantes à fleurs ; les angiospermes. Il n’y aura pas de conifères ; les gymnospermes. Si cette page doit présenter notre patrimoine “naturel”, les conifères présents sur la commune ne le sont que pour des motifs économiques et d’exploitation forestière ou ornementale. A propos des plantes à fleurs, je ferai quelques exceptions pour certaines espèces qui ne sont pas naturelles au sens endémique pour le patrimoine tant local que national. Ces plantes qui sont originaires d’autres pays ou d’autres continents, sont communément qualifiées d’invasives, mais présentes depuis des dizaines d’années voire des siècles. Elles font tellement partie de nos paysages que nous les croyons être parmi nous depuis toujours. Un exemple parmi d’autres mais tellement évident au printemps, l’acacia. Qui n’est pas un acacia en fait, mais un robinier d’Amérique fréquent dans l’est des USA et proche cousin des acacias qui sont majoritairement originaires d’Océanie ou d’Asie. 

Toutefois, en fin de page consacrée à la flore présente sur la commune, je dédierai un paragraphe à ces plantes envahissantes.

Vous verrez, malgré ces quelques intruses, que notre flore locale est très riche et parfois rare et j’espère que les images qui vont suivre vous donnerons l’envie d’aller les découvrir de plus près tout en les respectant, car les générations futures ; enfants et petits enfants ; auront moins de chances que nous de les observer dans leurs milieux naturels si rien n’est fait pour sauvegarder la planète.

AMARANTHACEES

Les amaranthacées sont présentes dans le monde entier. Certaines espèces sont comestibles.

Amaranthe hybride

AMARYLLIDACEES

Perce-neige (Galanthus nivalis)

Le nom de perce-neige est donné à une autre Amarylidacée, la Nivéole de printemps. L’espèce Galanthus représentée ici, est une plante vivace à bulbe vénéneux. Elle pousse dans les bords de haies en semi ombre sur sols neutres à peu acides. Elle a tendance à se raréfier à cause des prélèvements effectués par les promeneurs. Ce seul groupe vu sur la commune fleurit tous les ans sur le bord de la route à la sortie du bourg un peu avant la fontaine Saint-Martin. 

APOCYNACEES

Petite pervenche (Vinca minor)

Chemin du bois des Clotres, étang des Ramades, Luard   Mars 2021

 

Plante herbacée envahissante aux tiges rampantes. Commune dans toutes les forêts d’Europe. Occupe bois, talus, rochers jusqu’à 1300m d’altitude. La plante exsude un latex toxique, blanchâtre, qui renferme un alcaloïde ; la vincamine ; qui aurait des vertus médicinales.

AQUIFOLIACEES

Les Aquifoliacées sont représentées par environ 400 espèces dans le monde. Mais une seule est présente en france ; le houx.

Houx (Ilex aquifolium)

Le houx est un arbuste ou un petit arbre aux feuilles généralement épineuses et persistantes. Les petites fleurs blanches en grappes sont soit mâles soit femelles et apparaissent sur des plants séparés.

ARACEES

Les aracées ont une origine tropicale et très peu de leurs représentantes sont naturellement européennes. Nous connaissons tous, parmi les tropicales, les anthuriums et les spatiphyllums, qui ornent nos intérieurs.

Quant aux européennes, il en existe une demi douzaine, communes en France. A Sannat, deux espèces sont présentes, le gouet tacheté et le gouet d’Italie. Leurs inflorescences sont appelées spathes et renferment un appendice proéminent ; totalement ou partiellement enveloppé dans le spathe ; le spadice. Les gouets ont un mode de pollinisation original. Le spathe dégage une odeur d’excréments pour attirer les mouches. Cette odeur me semble très discrète pour tous ceux que j’ai rencontré sur la commune, mais doit alors être plus adaptée à l’odorat de ces insectes. Parfois le spathe, se referme légèrement pour capturer la mouche et s’ouvre la nuit pour la relâcher une fois son travail terminé.

Quant au complément « tacheté » pour l’un des deux, il n’a pas de réelle justification. Les feuilles de la plupart des gouets sont d’un vert brillant uni. Certains pieds ont des taches plus ou moins grandes, plus ou moins nombreuses.

Cette année 2023, je les trouve particulièrement fréquents dans la commune de Sannat. Quand j’ai commencé ce recensement en 2020, les gouets étaient difficilement visibles, cachés dans les haies et peu nombreux. De plus, leur floraison se passant en grande majorité en avril, je n’ai jamais pu profité de cette étape, soit la météo s’acharnait contre moi, soit la végétation les dissimulait à mon regard. Mais il me semble qu’il  y a une abondance de gouets cette année. Ils sont moins discrets, on les voit le long de toutes les routes et sont peu eloignés les uns des autres. De plus, j’ai noté qu’il y a un retard notable de la floraison d’une bonne quinzaine de jours. Et la météo clémente m’a, enfin, permis de faire de beaux portraits de cette plante.

Toutefois, je dois signaler un point négatif à propos du gouet, toute la plante est toxique « fraîche », des feuilles jusqu’aux fruits et peut provoquer la mort des herbivores ou provoquer des inflammations et œdèmes pulmonaires pour l’être humain dans les cas les plus graves. Mais, le gouet peux être utilisé en cataplasme pour soigner des petits problèmes de peau et son tubercule consommé sous forme de farine à condition de le faire bouillir dans plusieurs eaux pour éliminer les principes toxiques.

Gouet tacheté (Arum maculatum)

La photo suivante montre l’intérieur du bulbe basal de la bractée florale. Il reste non visible jusqu’à la fructification complète, j’ai découpé le bulbe pour faire la photo. On aperçoit la grappe des futurs fruits. 

Gouet d’Italie (Arum italicum)

Cet arum se différencie de son cousin tacheté par la couleur jaunâtre de son spadice. Il semble beaucoup plus rare car c’est le seul spécimen que j’ai vu.

ASPARAGACEES

Muscari à toupet (Muscari comosum)

Le Muscari à toupet est une plante dont le bulbe est comestible, consommé en italie comme condiment sous le nom de lampascione.

ASTERACEES

Les Asteracées étaient plus communément appelées Composées. Ce nom de composées a été donné par la nature même de «la» fleur. Car ce que le sens commun appelle fleur ; par exemple une fleur de marguerite, de pâquerette ou de pissenlit ; est en réalité une fausse fleur, un «composé» d’une multitude de fleurs minuscules, les fleurons, réunies en une seule inflorescence. Chacun de ces fleurons s’est spécialisé pour la reproduction, le cœur jaune de la marguerite par exemple. Mais une partie des fleurs s’est spécialisée dans l’attraction des insectes, les «pétales» blanches de la même marguerite qui sont elles-mêmes chacune une fleur. Mais aussi pour la protection des fleurons dans le cas des chardons. Les Asteracées étant fécondées essentiellement par les insectes, la nature pousse encore plus loin les possibilités et les chances d’attirer les insectes en utilisant des artifices que, nous humains, sommes incapables de percevoir. Les yeux des insectes et plus particulièrement ceux des hyménoptères, ont la capacité de voir les ultras-violets et les infra-rouges. Les “pétales” de certaines de ces inflorescences ont donc développé les moyens de réfléchir ces longueurs d’onde invisibles aux yeux humains mais qui transforment une prairie fleurie en véritable luna park pour les abeilles et autres pollinisateurs.

Achillée millefeuille (Achillea millefolium)

L’Achillée millefeuille est gratifiée d’une multitude de noms vernaculaires ; saigne-nez, herbes à dindes, herbe aux charpentiers, herbe aux militaires, herbe à la coupure etc. Cette plante est l’une des plus anciennes plantes médicinales connue. Elle a des propriétés anti saignements et cicatrisante, ce qui doit justifier une bonne partie de ses surnoms. Elle est riche en composés bioactifs et huiles essentielles, près de 80 selon les sources. Elle fait même l’objet de nombreux articles de médecine naturelle, bref c’est la panacée du Sirop Typhon (là, je m’adresse aux plus de 50 ans!).

Elle doit son nom d’Achillée au héros grec Achille qui soignait ses blessures avec cette plante.

Elle aime l’exposition au soleil, la couleur de la variété naturelle, abondante en été, peut varier du blanc au rose pourpre.

Bleuet des champs (Cyanus segetum)

Le bleuet des champs ou bleuet des moissons est une plante adventice des cultures céréalières. A la suite de traitements phytosanitaires massifs, la plante avait quasiment disparu à la fin des années 80. La revue Terre Sauvage avait même émis un avis de recherche et de recensement des lieux ou ses lecteurs pouvaient encore en apercevoir. Mais en France certaines régions ont mis en place des mesures de conservation, dont le Limousin ou le statut de conservation est passé de « vulnérable » à « mineure ». Mais dans certaines régions, la plante a encore le statut de « vulnérable » en Picardie, Aquitaine et Corse et même « en danger » en Nord-Pas de Calais. Il y a donc encore du travail pour une prise de conscience de la protection de la nature tant que celle-ci sera en concurrence avec la volonté de rentabilité des rendements des cultures.

En France, il est le symbole des anciens combattants, des victimes de guerres, des veuves et orphelins de guerres.

Dans les pays du Commonwealth, c’est le coquelicot et en Belgique c’est la marguerite.

Les photos ci-dessous des grands massifs de bleuets, ont été prises au printemps 2022 en compagnie de grands massifs de coquelicots que l’on ne pouvait pas rater depuis la route d’Evaux-Les-Bains.

Chardon bleu (Echinops ritro)

Ce beau chardon d’un bleu azur a été photographié le long de la route dans le triangle de la Bourderie côté route de Saint-Pardoux. Je n’avais encore jamais vu une boule de chardon aussi ronde et bleue dans la commune. L’un de ses noms vernaculaires est Azurite (comme le minéral qui est d’un bleu aussi intense). Mon premier réflexe a été de la rechercher dans ma flore de France mais elle n’y est pas référencée. Mais ce livre ne recense pas la flore méditerranéenne car en effet, d’après le site du MNHN, la carte de répartition la situe sur le pourtour méditerranéen de la métropole jusqu’aux Cévennes. Comment est-il arrivé chez nous ? Oiseaux, vent ?

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/95709/tab/carte

Chanvre d’eau (Bidens tripartita)

Le chanvre d’eau est une Asteracée de milieux humides, originaire d’Europe et d’Asie occidentale.

Chardon-Marie (Silybum marianum)

Le Chardon-Marie est un chardon comestible. Les feuilles et les tiges peuvent se consommer en salade. Il est réputé depuis l’antiquité pour ses vertus curatives du système hépatique.

Chardon penché (Carduus nutans)

Le chardon penché doit son nom à son inflorescence toujours inclinée. Elle est tellement inclinée que j’ai dû tenir une fleur avec un batonnet pour pouvoir la photographier. C’est un chardon assez grand, 1,50m en moyenne, qui occupe les pâturages, les terrains vagues herbeux. Son capitule est d’un pourpre vif mais il existe une forme blanche. Les pieds pourpres ont été photographiés dans une pâture le long de la Méouze en bas d’Anchaud et en assez grand nombre. D’ailleurs durant l’année de prise de vue, 2020, ce chardon était très abondant. Cette même année, j’ai croisé un seul pied chardon qui avait les capitules aussi penchés et qui avait toutes les caractéristiques physiques que les pourpres, mais blanc. Pour être sûr que c’était bien un chardon penché, j’ai cherché sur Internet et il existe bien une variante blanche mais rare. Ce seul pied n’a pas été photographié sur la commune de Sannat mais sur celle de Saint-Priest, le long de la route un peu plus haut que le carrefour de La Brande.

Cirse commun (Cirsium vulgare)

Le Cirse commun est une plante petite à grande, de 30 cm à près de 2 m de hauteur. Il est présent partout en France et Corse. Mais il est aussi présent partout dans le monde, d’origine naturelle en Europe, Asie et Afrique, il s’est acclimaté aux Amériques en Australie et Polynésie.

Les jeunes racines sont comestibles, ont un goût de salsifis et ont la réputation de soigner spasmes convulsions et torticolis.

 

Cirse laineux (Cirsium eriophorum)

C’est une Asteracée bisannuelle européenne. En France et se trouve principalement dans les Pyrénées, le Massif-Central, les Alpes, le Jura et le Nord Est. Cette plante est assez grande, 1,50m à 1,80m.

Matricaire inodore (Tripleurospermum inodorum)

Cette plante est originaire d’Eurasie et d’Afrique du nord. Elle est considérée comme une mauvaise herbe qui envahi les lieux laissés sans culture. Elle peut recouvrir toute une parcelle comme celle prise en photo, le pré entre le chemin du stade et la route de Samondeix.

Elle est reconnue comme plante envahissante…mais pas chez nous cette fois, en Amérique du Nord ou elle a été introduite. Echange de bons procédés, ils nous envoient la Matricaire odorante, on leur envoie la nôtre. Non mais, des fois!

Matricaire odorante (Matricaria discoidea)

La matricaire odorante est une plante adventice des cultures. Comme la camomille romaine, elle a des propriétés sédatives en infusion et peut être utilisée comme plante aromatique. La matricaire est originaire d’Amérique du Nord, elle a semble t-il été introduite en Europe dans la deuxième partie du 19ème siècle. Mais elle n’entre pas en compétition avec les espèces locales et ne comporte pas de risques sanitaires. Elle n’a pas le statut de plante envahissante.

Pâquerette vivace (Bellis perennis)

La pâquerette comme son qualificatif de vivace l’indique, fleurit presque toute l’année. C’est une petite plante basse, blanche qui pousse sur la plupart des sols sauf en montagne. 

BORRAGINACEES

Buglosse des champs (Anchusa arvensis)

Bord de route, Samondeix. 

Petite plante annuelle de 20 cm max, aux fleurs bleues à fond blanc et aux feuilles poilues. La floraison s’étend de juin à septembre. Elle est peu courante en Creuse car elle préfère les sols moins acides, mais elle reste présente surtout sur les talus sablonneux, les bords de routes et les terrains vagues. C’est un des rares spécimens photographié à Sannat.

BRASSICACEES

Les Brassicacées ou Crucifères, sont présentes en majorité dans l’hémisphère nord. Elles sont représentées par plus de 2000 espèces et 220 genres. Beaucoup sont cultivées et de nombreuses espèces se retrouvent fréquemment dans nos assiettes. Citons en quelques unes comme le chou-fleur, le chou de Bruxelles, le brocoli, enfin tous les choux comestibles mais aussi le colza pour son huile, la moutarde etc. Ce sont aussi des plantes ornementales comme les giroflées.

Alliaire officinale (Alliaria petiolata)

Cette brassicacée a la particularité de sentir l’ail quand on froisse ses feuilles (je n’ai pas essayé personnellement, je ne suis pas un amateur de ce condiment). Considérée comme assez rare, il y a tout de même quelques pieds un peu partout dans la commune.

Cardamine hérissée (Cardamine hirsuta)

La cardamine hérissée est une plante basse qui pousse sur tout type de terrains ; plutôt riches en azote ; friches, talus, pelouses. Floraison de février à juin. Les capsules éclatent à maturité en projetant les graines au loin.

BUXACEES

Les buxacées ne sont représentées que par deux espèces endémiques en Europe, alors qu’il existe environ 90 espèces dans le monde. Les deux espèces européennes sont, le buis des Balérares (Buxus Balearica) et le plus connu, le buis commun. Outre son usage lors du Dimanche des Rameaux, le buis commun est très utilisé pour la fabrication de manches de couteaux, de pièces d’échecs et d’instruments de musique (flûtes, hautbois et autres instruments à vent).

Buis commun ( Buxus sempervirens )

CALLITRICHACEES

Les plantes de cette famille sont aquatiques ou semi aquatiques. Les fleurs seront difficiles à photographier ; parce que je n’ai pas envie de prendre un bain avec mon appareil ; mais surtout ces fleurs sont minuscules et de la même couleur que les feuilles. 

Callitriche des étangs (Callitriche stagnalis)

Etang Giraud

CARYOPHYLACEES

Les caryophyllacées sont représentées par environ 80 genres et 2000 espèces dans les régions tempérées du monde et le plus souvent sur le pourtour méditerranéen. L’éthymologie du nom de cette famille de plantes vient d’une association de deux mots grecs ; karuon (noix) et phylla (feuille) qui évoquerait l’odeur des feuilles de noyer. Le Robert met en avant karyophyllon qui désigne la giroflée. Or, la giroflée est une brassicacée.

Stellaire holostée ( Stellaria holostea)

La  stellaire holostée fleurit d’avril à juin. On l’observe dans les fossés des bords de route en tapis blancs. Commune partout sur la commune et en France sauf dans le midi.

Compagnon blanc (Silene latifolia)

Le compagnon blanc est une plante vivace mais chaque pied n’ayant une « espérance » de vie que de peu d’années. La plante est recouverte de fins poils. C’est une plante dioïque, c’est à dire que chaque pied ne porte que des fleurs soit mâles soit femelles. Elle est commune partout en France sur terrains vagues ou cultivés, bords de routes et chemins.

Compagnon rouge (Silene dioïca)

Le compagnon rouge a les mêmes carctéristiques que le compagnon blanc. Il est plus pourpre que véritablement rouge. Ces deux espèces peuvent s’hybrider pour donner un silène rose pâle.

CONVOLVULACEES

Les Convolvulacées sont des plantes essentiellement grimpantes. Leur nom vient du latin « convolvere » qui se traduit par « qui s’enroule autour ». Elles sont présentes dans toutes régions tropicales ou tempérées, dans des aires buissonnantes, des milieux ouverts voire sableux ou désertiques. Il y existe deux genres ; le genre « Ipomées » qui est tropical et le genre “Convolvulus” qui fréquente des régions plus tempérées. Ce dernier est représenté par tous nos liserons.

Elles peuvent être parasites, parfois arbustives et beaucoup sécrètent un latex. Elles cherchent un support en lançant une tige tournoyante qui s’accroche à celui-ci en s’enroulant fréquemment dans le sens antihoraire.

Cf. https://plantes-botanique.org/famille_convolvulaceae

Liseron des champs (Convolvulus arvensis)

Le liseron des champs est une plante herbacée grimpante. Ses fleurs sont hermaphrodites et sa pollinisation est assurée par les insectes voire par autofécondation. Il pousse dans les champs, les haies, les friches et au bord des cours d’eau. Il n’est présent qu’en Europe et en Asie. (Fiche MNHN)

DIPSACACEES

Cardère sauvage (Dipsacus fullonum)

La cardère sauvage que l’on nomme souvent chardon n’est pas une Asteracée comme beaucoup d’autres chardons. Son nom vernaculaire partage pourtant la même racine latine « carduus » qui caractérise le nom latin de beaucoup de chardons « vrais ».

La cardeuse à main ; outil qui servait à carder la laine, à effilocher, peigner ou démêler la laine ; était garnie de piquants comme les chardons.

Mais comme ces plantes ont aussi été utilisées pour peigner ; carder ; la laine, elles ont acquis le nom populaire de cardère sans pour autant être des chardons.

C’est une plante bisannuelle commune de taille moyenne à haute, de 70 cm à 2 m.

ERICACEES

Cette famille est représentée par environ 3400 espèces en 87 genres. Elles sont répandues dans le monde entier, sauf dans la majeur partie de l’Australie ou elles se cantonnent à la côte est de la grande ile. Les deux genres les plus représentés sont les Rhododendron qui poussent majoritairement en Asie, avec quelques espèces en Europe et aux Etats-Unis ; et les Erica qui sont les plus nombreuses dans le sud de l’Afrique mais aussi en région méditerranéenne, Europe du sud et de l’ouest. Les Ericacées, présentes sous nos latitudes, apprécient les sols acides et pauvres telles les landes. Du fait de la pauvreté des sols, elles vivent en symbiose avec les mycéliums fongiques le long de leur système racinaire. Ceux-ci ont plus d’aptitudes à décomposer et transformer le peu de nutriments des sols.

Bruyère cendrée (Erica cinerea)

La bruyère cendrée pousse en touffes étalées de 30 à 80 cm de haut. Les rameaux floraux sont érigés et ramifiés. Les feuilles sont en forme d’aiguille et toujours vertes. Elle pousse parfois aux côté de la bruyère commune mais est moins abondante. Elle affectionne les sols acides voire très acides, siliceux, exposés ou moyennement exposés au soleil et jusqu’à 1500m d’altitude. L’espèce est commune dans l’ouest de la France, les Pyrénées et les Cévennes. La carte de présence française couvre une bonne moitié ouest du pays.  Mais en général, elle est présente dans les pays atlantiques et plus rare en centre Europe.

Photos prises au carrefour de Saint-Pardoux et de la route Evaux-Mainsat

Bruyère commune (Calluna vulgaris)

Cette bruyère, aussi appelée callune, comme son nom latin, forme des massifs touffus à rameaux nombreux de 30 cm à 1 m. Ses feuilles, petites, sont imbriquées sur quatre rangs. Elle est présente partout en France sur sols siliceux de landes, de talus, de bois. A Sannat elle pousse le long des talus routiers des bois d’Evaux ou de Fayolle. Les photos présentées ont été prises sur le talus de la route de Sannat à Savignat après les Couteaux.

FABACEES ou LEGUMINEUSES

La famille des Légumineuses est représentée par des plantes qui vont de l’herbacée à l’arbre. Citons les pois, les haricots, le trèfles, les luzernes, les accacias, les sojas, les lentilles, les genêts, l’arachide etc. Cette famille est la troisième plus importante par le nombre d’espèces représentées après les Asteracées et les Orchidacées, entre 16000 et 19000 espèces en 750 genres. C’est aussi une  des deux familles avec celles des Poacées ( Graminées ) qui ont le plus d’importance dans l’alimentation humaine et animale.

Lotier corniculé (Lotus corniculatus)

Cette légumineuse petite à moyenne mesure de 5 à 40 cm. Les fleurs jaunes sont regroupées en grappe par 2 à 7. Elle pousse en milieux ouverts, prairies, pâturages, bords de routes herbeux. Elle est très courante en Europe.

 

Robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia)

Communément appelé acacia, le Robinier faux acacia est originaire d’Amérique du nord, de la chaîne des Appalaches dans l’Est des Etats-Unis. Il a été introduit en France au début du XVII ème siècle par Jean Robin ; botaniste d’Henri IV). Il a rapporté des graines du nouveau monde en 1601. Le plus vieux Robinier de France et aussi le plus vieil arbre de Paris est un Robinier situé square René-Viviani et a été planté en cette année 1601.

Elle est une espèce pionnière, elle colonise les terrains qui ont subit de fortes perturbations comme des incendies, des remaniements ou des travaux de terrassement comme les bords de routes, d’autoroutes, de voies ferrés ou des coupes forestières à blanc. Il peut s’élever jusqu’à 30 mètres de haut.

Il reste en place pendant des dizaines d’années, jusqu’à ce que des espèces qui poussent plus haut que lui le fasse disparaître. Car il déteste l’ombre. Il préfère l’exposition au soleil, sur sols pauvres très peu calcaires mais aussi plutôt secs.

Ses racines ont la faculté de fixer l’azote atmosphérique, il enrichi donc les sols pauvres en nitrates. Cette faculté a hélas le défaut de faciliter la pousse d’une flore de sols riches au détriment de la flore locale qui se satisfaisait de son milieu pauvre en nitrates. Ses graines ont une germination lente et difficile, c’est pourquoi il a développé un système compensatoire par drageonnage rapide et envahissant.

C’est une espèce considérée comme exotique envahissante.

Sources : Wikipédia et https://inpn.mnhn.fr/

Bois d’Evaux, au bord de la route, carrefour des Rieux.

Trèfle champêtre (Trifolium campestre)

Le trèfle champêtre est une plante plutôt basse et petite, de 10 à 50 cm. Son autre nom est trèfle couché. Ses fleurs petites (10 mm en moyenne) et jaune doré font qu’elle peut être confondue avec une espèce très proche, le trèfle doré, mais celui-ci a des feuilles plus élancées. Répartition sur toute la France et sur sols secs.

Vesce des haies (Vicia sepium)

Vesce hérissée (Vicia hirsuta)

GERANIACEES

Il existe environ 700 espèces de géraniacées en zones tempérées ou subtropicales, divisées en 3 genres: près de 300 chez Géranium (en régions tempérées), 60 chez Erodium (aussi appelés becs de grue, en régions méditerranéennes) et Pelargonium ( géranium des fleuristes en régions subtropicales).

Géranium découpé (Geranium dissectum)

IRIDACEES

Les Iridacées sont des plantes à bulbes ou à rhizomes. C’est une famille de 1000 à 1700 espèces en 70 à 80 genres. Elles poussent dans de multiples habitats. En régions tempérées, elles résistent aux froids en perdant leurs feuilles et  les bulbes et rhizomes entrent dans un état végétatif alors que les espèces tropicales restent toujours vertes. Le genre iris comprend plus de 200 espèces.

Flambe d’eau (Iris pseudacorus)

Présent dans toutes les zones humides ou le bord des cours d’eau de la commune.

HYPERICACEES

Les Hypericacées aussi appelées Guttifères, comprennent 1200 espèces en 44 genres. Ce sont le plus souvent des arbres et arbustes plus rarement des plantes herbacées. Les seuls représentants sous nos latitudes et climats sont les millepertuis du genre Hypericum.

Millepertuis signifie mille trous car les feuilles possèdent de minuscules glandes translucides qui laissent passer la lumière vues en contre-jour.

Millepertuis commun (Hypericum perforatum)

LAMIACEES

La famille des Lamiacées aussi appelées Labiacées ou Labiées, est représentée par 3100 à 7000 espèces selon les sources en 210 genres selon toutes les sources.

Elle comprend les sauges, les menthes, les romarins, thyms, lavandes, basilic et tant d’autres très souvent utilisées comme plantes aromatiques ou officinales.

La racine du nom, labia ou lamia, qui signifie lèvres, renvoie à la forme des fleurs en forme de lèvres qui protège le cœur de celles-ci en ne laissant passer que les insectes polinisateurs.

Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia)

La germandrée scorodoine est aussi appelée sauge des bois. Le complément de nom scorodoine a une racine grecque qui désigne l’ail car les feuilles froissées dégagent un parfum d’ail. Cette plante est mellifère. Elle abonde sur notre commune le long des haies au bord de nos routes et chemin car elle préfère les sols acides.

Menthe verte (Mentha spicata)

 

Les menthes pourraient compter près de 3000 espèces. Mais la plante ayant des facilités d’hybridation, le nombre réel serait bien inférieur aux 3000 espèces supposées. Toutes les sources, s’accordent pour recenser 18 espèces bien identifiées pour des usages thérapeutiques et alimentaires. Elles préfèrent les zones acides humides au soleil ou semi ombragés.

La menthe verte porte plusieurs noms ; menthe frisée, menthe crépue, menthe marocaine ou bien menthe douce.

Menthe à feuilles rondes (Mentha suaveolens)

La menthe à feuilles rondes porte aussi plusieurs noms ; menthe suave, baume sauvage, menthastre, menthe de cheval ou menthe simple. Elle est originaire du pourtour méditerranéen, mais aussi du Portugal, de Grande-Bretagne ou d’Allemagne. Son habitat est le même que la menthe verte voire plus humide.

LILIACEES

Les Liliacées sont une famille de plantes dont la partie souterraine appelée organe de réserve a une forme bulbeuse dans la majorité des espèces (tulipes, jacinthes, lys, narcisses, jonquilles) mais aussi rhizomateuse (muguet, sceau de Salomon). A la belle saison, ces bulbes et ces rhizomes développent rapidement leurs feuillages externes jusqu’à une floraison éphémère. Tout le système végétatif aérien disparaît rapidement dès la fructification pour ne laisser que l’organe de réserve invisible sous terre jusqu’au printemps suivant.

Muguet de mai (Convallaria majalis)

MALVACEES

Petite mauve (Malva neglecta)

Les photos de cette petite mauve ont été prises dans mon jardin. Je ne l’ai pas encore vue ailleurs.

OMBELLIFERES

Les ombellifères, ce sont 3000 espèces dans le monde entier mais surtout en régions tempérées. Sous nos latitudes et plus particulièrement en Europe non méditerranéenne il en existe plusieurs dizaines. Chez nous, dans nos champs ou bords de route, elles fleurissent à partir du mois de mai presque toutes en même temps. Elles sont difficile à identifier au moment de leur floraison. Leur identification n’est possible qu’au stade du fruit quand cela est possible, si le fruit est visible, sinon à l’aide d’une loupe binoculaire 10X. C’est là que se perd le savoir de nos anciens, car rien qu’en regardant la plante, ils savaient au premier coup d’œil si c’était une carotte sauvage, un cerfeuil ou la dangereuse ciguë.

Dans mon cas, il me faudrait ; à ma disposition ; quelques parcelles de prés qui resteraient en l’état pendant toute la saison. Je devrais poser un jalon sur chaque pied, le photographier à chaque étape de sa vie, puis attendre les fruits et la graine pour pouvoir enfin lui donner un nom. Mission impossible avec les foins et les pâturages.

Vous n’aurez donc peut-être que deux espèces dans cet herbier, car ce sont les deux plus facile à reconnaître.

Leur nom est du à la forme de l’inflorescence appelée ombelle qui est une déformation de ombrelle.

Cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris)

Le cerfeuil des bois est une des deux ombellifères les plus aisées à indentifier. C’est un précoce, il fleurit le premier, dès le mois d’avril alors que ses cousines attendent le mois de mai.

Carotte sauvage (Daucus carota)

Malgré la multitude des espèces d’ombellifères, la carotte sauvage a des caractères d’identification simples.

La carotte sauvage est une ombellifère annuelle ou bisannuelle de taille très variable, de 10 cm à 2 m. La forme des ombelles peut être convexe ou plane. A maturité, l’ombelle se contracte pour ressembler à un nid. Les multiples petites akènes (fruits) sont munies de barbillons qui se fixent aux poils des animaux pour faciliter leur dissémination. A l’état sauvage, elle n’est présente qu’en Europe sans avoir de préférence pour tel type de sol. Ailleurs dans le monde, ce ne sont que des cultivars.

ORCHIDEES

Pour la plupart d’entre nous, quand on parle d’orchidées, nous avons en tête ces magnifiques fleurs d’origines tropicales, cachées au fin fond des forêts vierges d’Afrique, d’Amazonie ou d’îles paradisiaques. Il est vrai que la majorité des 25000 à 30000 espèces recensées sont en grande majorité tropicales, épiphytes, ne poussant que sur leurs arbres hôtes. Mais pour les rencontrer, il n’est pas nécessaire de traverser les océans et d’affronter les dangers et les maladies exotiques. Nos régions tempérées accueillent aussi quelques espèces d’orchidées. Elles sont plus ou moins discrètes selon les variétés, plus ou moins rares et quelques spécimens sont tellement rares, que leurs sites de floraison sont jalousement tenus secrets et sévèrement gardés. De plus, leur mode de vie, terrestre, en symbiose avec un champignon sans lequel elles ne peuvent vivre, rend leur adaptation à une culture de jardin quasiment impossible. Tout prélèvement pour une acclimatation en jardin privé a de grandes chances de se solder par un échec.

L’espèce la plus rare, en voie de disparition car victime de collectionneurs égoïstes, extrêmement protégée est présente en Limousin. Il s’agit du magnifique Sabot-De-Vénus. A peine une demi douzaine de spécimens sont recensés sur le plateau de Millevaches. Mais même ces infos ne sont pas forcément exactes pour la protection de la plante. Seuls les gardes du parc connaissent leurs localisations et il n’est même pas imaginable d’avoir une quelconque autorisation de photographie sans être un scientifique dûment accrédité.

Sur la commune de Sannat, trois espèces sont régulièrement présentes dont l’une est fréquente. Avec leurs fleurs pourpres foncées à roses, elles sont confondues la plupart du temps avec des jacinthes sauvages. Lors de mes randonnées, j’en ai rencontrées deux autres, mais seulement quelques spécimens et au mieux deux années de suite sur le même site. Je ne les ai, hélas, plus revues depuis.

Orchis mâle (Orchis mascula)

C’est l’orchidée la plus visible. Au début du printemps, elle abonde le long des routes, sur les talus, dans les fossés, en groupes plus ou moins denses. Des trois orchidées pourprées présentes sur la commune, c’est aussi la plus aisée à identifier. Ses feuilles sont ornées de grosses taches pourpres qui peuvent parfois recouvrir l’ensemble de la feuille. Les fleurs rosées à pourpres ont un coeur blanc pointillé de petites taches. Elle peut être présente dans les prés, mais les talus de bords de routes ou de chemins restent ses lieux de prédilection. Elle est présente sur tout le territoire métropolitain à l’exception de la côte méditerranéenne.

Cette année 2022, un peu partout dans le département, j’aperçois parmis les groupes d’orchis mâles violets, un spécimen blanc, très blanc. Je n’en ai pas encore aperçu dans la commune. Les photos ci-dessous ont été prises au carrefour de Saint-Julien et de la route d’Evaux, un pied de chaque côté. Ce que je croyais être une nouvelle espèce est en fait un orchis mâle dont la couleur blanche peut exister dans des cas rares.

Les deux espèces d’orchidées qui suivent ont été photographiées aux Boutilloux, dans le premier pré à droite en sortant du bourg, entre le chemin, la route et le square du lotissement. 04 mai 2022. En 2020, seuls deux ou trois pieds étaient observables. Je pensais alors que c’étaient des orchis mâles et je n’y ai pas prêté plus d’attention. En revisionnant les photos pour le site, je me suis aperçu que les inflorescences n’avaient aucune ressemblance avec celles de ces derniers. J’y suis retourné ce 4 mai pour voir si ces spécimens encore non identifiés étaient de retour. Oh que oui! Mais par dizaines. Non seulement une espèce mais deux, dans le même espace. Elles se ressemblent beaucoup, mais des détails permettent de les différencier. De la route, on ne les voit pas très bien. Mais entrez dans le pré et vous allez être éblouis par la quantité de fleurs. Mais attention! Contentez vous de les admirer, de les photographier sans les abîmer ou les cueillir. Respectez les d’autant plus que c’est le seul site de la commune ou j’ai pu les observer, du moins à ce jour.

Orchis de mai (Dactylorhiza majalis)

Ces deux espèces ne sont pas facile à différencier. A partir de recherches sur Internet et sur mes livres de flore,  les taches sur les feuilles de l’orchis incarnat sont moins nombreuses, plus diffuses voire absentes. Sur le terrain, la couleur des inflorescences est plus différenciée et plus foncée que sur les photos. Mais, en photo, les couleurs pourpres ou violettes sont victimes d’un effet bien connu des photographes chevronnés, appelé “effet ageratum”, du nom d’une fleur violette. Cet effet lié au calibrage des filtres automatiques des appareils, fausse le rendu réel de ces couleurs et les rend impossible à reproduire.

Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata)

Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata)

Cette orchidée n’a pas de type de sol préféré. Mais elle est rare. Elle aurait même disparu de certains pays d’Europe. Ces images ont été prises en mai 2011, dans les bois d’Evaux, aux limites des communes de Sannat et de Saint Julien en bord de chemin. Je l’ai aperçue deux années de suite puis elle a disparu. Je n’arrive plus à retrouver le lieu exact. Les bois d’Evaux ont tellement été remodelés par les coupes forestières, les passages d’engins d’exploitation, de quads, motos et 4X4 que ces trois pieds ont certainement et définitivement été détruits.

Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis)

Cette orchidée est fréquente dans le nord ouest de l’Europe mais rare en France. C’est donc une fois de plus, une chance de l’avoir à Sannat. Sa floraison est tardive, en juin. J’ai vu ce seul pied par hasard alors que je faisait une pause sur le banc de bois installé dans le petit triangle de la patte d’oie de la Bourderie. Au moment ou j’écris ces lignes, je ne lai pas encore vue. Mais, il m’a semblé avoir aperçu quelques plans de feuilles qui me donnent l’espoir d’en voir fleurir ; peut-être ; plus d’un spécimen. Patience jusqu’en juin.

Juin 2022, la patience a payé. Cet orchis est bien présent cette année encore. Il y a plus de pieds que je l’avais prévu début mai, huit en fait.

Orchidées exotiques

Au sens “orchidées exotiques”, je veux parler d’orchidées qui poussent hors de notre département mais toujours sur le Massif Central. Mais ces orchidées préfèrent les sols calcaires. Certes je m’éloigne du patrimoine naturel sannatois, mais je ne résiste pas au plaisir de vous présenter les cousines de nos orchidées. Elles affectionnent plus les sols des causses que nos terres granitiques. Les photos ont été prises cette fin de mois d’avril 2022 sur le Larzac.

Orchis singe (Orchis simia)

Orchis pourpre (Orchis purpurea)

Ophrys araignée (Ophrys sphegodes)

Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra)

PAPAVERACEES

Cette famille comprend 200 espèces en 26 genres, avec les plus connues les pavots et les coquelicots.

Petit coquelicot (Papaver dubium)

POLYGALACEES

Cette famille de plantes est présente (presque) partout dans le monde, elle est absente de Nouvelle-Zélande et de quelques iles océaniennes. Elle se présente sous forme d’herbacées, d’arbustes ou d’arbres ; 70 espèces en 10 genres.

Polygala est le genre présent à Sannat. Les sites web et mes bouquins signalent l’espèce, en photos ci-dessous, communément présente en France. Mais à Sannat, il n’y a que deux sites ou je l’ai rencontrée, à une centaine de mètres l’un de l’autre. Les pieds les plus nombreux sont situés sur la pointe du triangle formé par la route de Sannat et de Mainsat, au carrefour de Savignat. Le talus n’est pas tondu lors de la floraison, les polygalas y sont plus nombreux chaque année. On les trouve aussi sur le talus en bord de route en direction de Mainsat, mais celui-ci étant rasé de près à chaque printemps, il y subsiste très peu de pieds ; 2 seulement ce 28 mai 2024. 

 

Polygala commun (Polygala vulgaris)

POLYGONACEES

Selon les sources (web ou bouquins), les polygonacées se comprennent de 40 à 51 genres, répartis entre 800 et 1200 espèces dans le monde entier. Les plus connues sont les différentes oseilles (ou rumex), le sarrasin ou la rhubarbe.

Patience sauvage (Rumex obtusifolius)

Ce rumex est une plante adventice des cultures, difficile à éliminer. Ses racines pivotantes peuvent s’ancrer jusqu’à 2m de profondeur. De plus, cette patience présente une légère toxicité et peu incommoder le bétail qui vient à la  brouter.

PRIMULACEES

La famille des Primulacées est répartie en 25 genres et 1000 espèces (pour une fois les différentes sources se rejoignent sur ces statistiques !). Les primulacées sont présentes essentiellement dans l’hémisphère nord dont une bonne moitié en Chine. Ces plantes annuelles ou vivaces se développent par rhizomes ou tubercules. Leur nom fait référence à la précocité de leur floraison en début de printemps. Il a été retrouvé des fossiles de primulacées datant de l’Eocène, une ère géologique qui couvre une période de -56 à -34 millions d’années avant notre ère.

Source: https://www.plantes-botanique.org/famille_primulaceae

Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris)

D’origine méridionale, la lysimaque commune pousse désormais sur tout le territoire national. Elle apprécie les fossés et friches humides en compagnie des roseaux et des carex. Le pied photographié à quelques années d’écart, est à proximité du pont de la Valluche dans un fossé toujours humide en compagnie des roseaux massettes. Le Genre Lysimachia est le plus primitif des Primulacée.

RENONCULACEES

Ancolie commune (Aquilegia vulgaris)

La Chaize, route d’Evaux à l’entrée des bois. 22 mai 2022

Anémone des bois (Anemone nemorosa)

Fréquente, dans les bois, clairières et bords de route de la commune entre mars et mai.

Parmi les Renonculacées, le genre Ranunculus me pose beaucoup de problèmes d’dentification. Dans ce genre,  la plupart des inflorescences sont de couleur jaune ou blanche. Nous nommons couramment “bouton d’or” celles de couleur jaune. Or, il existe une vingtaine d’espèces dites bouton d’or. De plus, elles sont difficiles à distinguer les unes des autres tant les formes de feuilles, de sépales ou de fruits se ressemblent. Malgré tout, je vais présenter quelques spécimens dont les noms ne correspondent peut-être pas aux images.

Et pour en ajouter à la confusion, il existe deux renoncules rampantes. La différence se fait par leur nom latin ; repens et reptans.

Renoncule rampante (Ranunculus repens)

ROSACEES

Les Rosacées sont représentés par plus de 4800 espèces en une centaine de genres ; arbres, arbustes et plantes herbacées. Les fruits sont variables: capsules, groupes d’akènes (fraises), drupes (prunes et cerises), pomées (pommes et poires). Famille très répandue en régions tempérées.

Potentille dressée (Potentilla recta)

RUBIACEES

Les  rubiacées sont représentées par 7000 à 10000 espèces en 500 à 600 genres (selon les sources), la plupart sous les tropiques. Parmis les grands représentants de cette famille, citons le caféier, la garance qui donne une teinture rouge (la bande rouge des pantalons de certains uniformes militaires) et qui a donné le nom à cette famille; rubio en latin se traduit par rouge; mais aussi le quinquina entre autres.

Gaillet gratteron (Galium aparine)

Avec cette plante, détournons nous un peu vers la science autre que botanique. Parlons de sérendipité. Ce mot d’origine anglaise, désigne une découverte inattendue et d’en utiliser les avantages et bénéfices, alors que le but d’une expérimentation avait pour attendu un tout autre résultat. Par exemple le four à micro-ondes, le Post-it, la péniciline, la vulcanisation, le Roquefort (oui oui, lui aussi), bien d’autres encore… et le Velcro. Le Velcro est l’invention d’un ingénieur suisse qui rentrait de ses randonnées couvert de graines de plantes, dont celles de la bardane, qui s’accrochaient fermement à ses vêtements et aux poils de son chien. Il a observé que ces graines sont entourées de picots à crochets qui s’aggrippent à tout ce qui forme une boucle; tissus, poils etc. Il a développé le principe sous forme synthétique et a créé le Velcro, accronyme de Velours Crochet. Quel lien avec la plante qui suit? Vous verrez que le gaillet gratteron possède les mêmes propriétés que la bardane. Nous sommes tous rentrés de promenade avec ces petites boules accrochées à nos vêtements et difficiles à ôter. De même que les tiges de la plante qui ont l’agaçante idée de s’emberlificoter à nos habits. Vous verrez donc sur certaines photos que ce gaillet possède lui aussi les mêmes petits crochets.

SCROFULARIACEES

Les scrofulariacées trouvent l’origine de leur nom chez une plante de cette famille, la scrophulaire (bien orthographiée avec « ph »), qui avait la réputation de soigner les écrouelles ; tumeurs ganglionnaires qui apparaissent au niveau du cou. Ce même nom de scrophulaire est une altération du latin scrofa qui signifie « porc » pour la comparaison avec le côté peu ragoûtant de la maladie.

Pour l’histoire et l’Histoire, la plante n’était pas la seule à guérir les écrouelles car dans l’Ancien Régime, les rois de France avaient la réputation de les guérir par le fameux « toucher des écrouelles ».

Cymbalaire des murs (Cymbalaria muralis)

La cymbalaire a aussi le surnom, délicat, de “ruine de Rome”. Ce surnom souligne surtout son origine méditerranéenne et ses lieux de prédilections que sont les murs peu ou pas entretenus.

Digitale pourpre (Digitalis purpuréa)

La digitale est une plante qui peut mesurer jusqu’à 1.50m voire plus. Elle pousse en sol acide et est donc fréquente chez nous. Son nom de digitale vient de la forme de ses fleurs en doigt de gant. Toute la plante est toxique, la toxicité est plus concentrée dans ses feuilles. Elle peut être mortelle en cas d’ingestion même en petites quantités. Toutefois, elle est aussi utilisée dans le traitement des maladies cardiaques par extraction de la digitaline aussi appelée digitoxine et d’autres principes actifs pour la tonicité cardiaque. 

Digitale blanche, c’est le seul pied que j’ai vu sur la commune.

Molènes

Il existe environ 300 espèces de molènes dont certaines sont cultivées en botanique ornementale ou pour des usages médicinaux. Elles sont résistantes aux grands froids jusqu’à -20°. Elles peuvent mesurer jusqu’à 2m.

Molène noire (Verbascum nigrum)

La molène noire est bisannuelle, une année avec seulement une rosette de feuilles, la suivante avec une ou plusieurs hampes de fleurs jaunes, dressée jusqu’à 1,60m. Les feuilles sont d’un vert sombre, crénelées, peu velues. Les fleurs se présentent en bouquet serré sur le haut de la tige florale serrées contre celle-ci. La tige est anguleuse, comme on le voit sur certaines photos ci-dessous. Les étamines poilues sont d’un magnifique violet au cœur du jaune vif de la fleur. Elle n’aime pas l’ombre. Elle pousse sur des sols basiques, riches et humides. Elle est présente sur tout le sol français exceptée en Corse. Ses autres noms courants sont; bouillon noir, cierge maudit.

SOLANACEES

Les Solanacées se regroupent en 2700 espèces et 98 genres. Elles sont principalement présentes en Amérique centrale et du sud. Les espèces les plus connues sont la pomme de terre et ses multiples variétés, la tomate, le tabac, la mandragore ou la belladone. La plupart d’entre elles possède des propriétés psychotropes, hallucinogènes ou toxiques. La solanine qui se concentre dans les pommes de terre germées, la nicotine dans le tabac, la belladonine et la scopolamine pour la belladone. En greffant un pied de tomate sur un pied de pomme de terre on obtient un hybride, la pomate qui produit des tomates et des pommes de terre.

Morelle douce-amère (Solanum dulcamara)

Comme beaucoup de Solanacées, la morelle produit de la solanine et en forte concentration. Toute la plante est toxique, tiges, feuilles et fruits.

Cette plante est peu présente à Sannat même si les différentes sources la disent présente partout et commune. Le premier pied que j’ai trouvé poussait sur le muret du pont de l’étang Giraud côté aval. C’était en 2020. Après un débroussaillage des rives de la Méouze, ce pied n’est plus réapparu. J’ai enfin pu en observer un autre ce mois de juin 2024, bien loin de l’étang, près d’Anchaud, au bord de la nouvelle piste qui part de la croix de bois.

VALERIANACEES

Valériane officinale (Valeriana officinalis)

VERBENACEES

Verveine sauvage (Verbena officinalis)

La verveine sauvage ou verveine officinale est une plante herbacée d’une cinquantaine de cm de haut. Elle est commune partout en France mais je n’ai rencontré que deux sites de pousse sur la commune et à quatre années d’écart. Le premier sur la route du Rivaud en 2020 et le deuxième à la sortie du bourg près de la maison que Cédric restaure avant la fontaine, en 2024. Elle pousse dans les terrains non entretenus les friches et les dépôts de gravas.

VIOLACEES

Violette blanche (Viola alba)

Violette odorante (Viola odorata)

Cette violette est la plus parfumée et la première des violettes à fleurir en temps normal, mais comme on le voit actuellement avec le changement climatique, la violette blanche apparaît à la même période. Les célèbres violettes de Toulouse sont élaborées en faisant cristaliser des fleurs de violettes odorantes dans du sucre. 

 

PLANTES ENVAHISSANTES

L’UICN France (Union internationale pour la conservation de la nature) met régulièrement à jour la liste des plantes envahissantes sur le territoire français.

Certaines peuvent être signalées dangereuses pour l’homme et la faune, car elles peuvent porter atteinte à l’intégrité physique ou sanitaire des individus touchés, par exemple causer des brûlures de la peau ou causer des allergies graves. Les effets néfastes de certaines espèces peut conduire à des campagnes d’éradication totale.

En 1995, les biologistes anglais Quentin Cronk et J.L. Fuller ont donné une définition de la plante envahissante, aussi appelée plante invasive, dans leur livre commun :

Plant Invaders: the Threat to Natural Ecosystems, (Plantes envahissantes : la menace pour les écosystèmes naturels.)

« Espèce exotique naturalisée dans un territoire qui modifie la composition, la structure et le fonctionnement des écosystèmes naturels ou semi-naturels dans lequel elle se propage. »

Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia)

Cette Asteracée est originaire d’Amérique du nord. Elle a un statut de plante préoccupante pour l’Union Européenne. Plante adventice des cultures, elle entre en compétition avec d’autres plantes cultivées en se développant avant la pousse du semis. Elle occupe aussi les sols en friche, les aires de chantier, les bords de routes quand ceux-ci n’ont pas encore été colonisés par la flore locale car elle n’aime pas la concurrence. Elle présente des risques pour la santé humaine. Son pollen très allergène provoque rhinites, crises d’asthme et conjonctivites.

Cette plante est tellement préoccupante, que les pouvoirs publics ont mis en place des mesures d’éradication.

Jacinthe de Massart (Hyacinthoides massartina)

La jacinthe de Massart est une hybridation de la jacinthe des bois et de la scille d’Espagne.

C’est une espèce qui s’est échappée des jardins d’ornement et qui est désormais considérée comme invasive. La France n’est pas encore touchée au point que l’est la Grande Bretagne qui a vu la jacinthe des bois presque disparaître, remplacée par son hybride. Ce pays a pris des mesures pour la conservation de la jacinthe des bois et limiter l’envahissement par la jacinthe de Massart.