Présentation du complément local à l’exposition départementale.

En complément de l’exposition mise à notre disposition par le Conseil Départemental (réalisée par son Pôle Conservation du Patrimoine), Sannat Histoire et Patrimoine propose une exposition photographique sur le thème du   Patrimoine lié à l’eau.

Pourquoi l’eau ? Parce qu’elle est un élément primordial pour la vie, et c’est donc souvent en fonction de sa localisation que les hommes ont choisi de s’implanter. Ensuite parce qu’elle a donné lieu à de nombreuses réalisations humaines qui constituent aujourd’hui notre patrimoine. Enfin parce que la raréfaction de ce bien si précieux, que le réchauffement climatique pourrait aggraver, mérite qu’on lui prête une particulière attention, et sans doute dans ce domaine comme dans d’autres faut-il songer à sa sauvegarde.

Nous proposons un inventaire, non exhaustif, des réalisations effectuées par nos ancêtres, en fonction de l’eau :

Pour les besoins quotidiens des hommes : Les fontaines,(Panneau 5) alimentées par des sources,  où en principe l’eau arrive directement à portée de main. Les puits (Panneaux 6 et 7) qui sont creusés dans le sol, dans lesquels l’eau stagne plus ou moins bas, au niveau de la nappe phréatique, ce qui nécessite de descendre des seaux pour aller chercher l’eau. Et enfin les pompes (Panneau 8), installées le plus souvent au-dessus de puits, mais parfois à côté de fontaines, qui permettaient de faire remonter l’eau par aspiration, ou par l’intermédiaire d’une chaîne munie de petits godets.

• Pour les besoins des animaux qui s’y abreuvaient: Mares (« Creux ») (Panneau 2), étangs et pêcheries (Panneau 3) (qui pour ces deux derniers fournissaient en outre le poisson). Autrefois les animaux rentraient chaque soir à l’étable et en repartaient le matin…en passant devant un de ces plans d’eau dans lesquels elles pénétraient pour s’abreuver.

• Pour laver le linge: (Panneau 8). Le linge pouvait être lavé dans n’importe lesquels de ces points d’eau, y compris les ruisseaux et les rivières. Mais on aménagea également, à Sannat, dans les deux lieux les plus peuplés, le Bourg et Saint-Pardoux, des espaces particuliers appelés « Lavoirs ». Dans certaines communes des lavoirs furent même couverts, permettant aux lavandières de travailler à l’abri. A Sannat le seul qui subsiste, (et peut-être est-ce le seul qui ait existé), se trouve à Serre. Mais au Bourg, à la Pêcherie, un ingénieux système faisait fonctionner le « bateau-lavoir ». Au milieu du XXème siècle certaines familles s’équipèrent de « bacs à laver », avant que n’arrive enfin « l’eau courante » et la machine à laver.

• Pour utiliser la force motricedes cours d’eau: Le cas le plus fréquent est celui des moulins pour moudre les grains et produire la farine. A Sannat (en extrême limite de la commune), il en existait un sur le « Ruisseau de la Montagne », en contrebas de la Ville du Bois. On devine à peine sur la photo le bief et l’emplacement de la roue à aubes (Panneau 3).

• Mais les ruisseaux et rivières pouvaient représenter des obstacles à la circulation, d’où la nécessité de construire des ponts. (Panneau 4). Parfois une simple passerelle pour piétons suffisait, comme « le Pont du facteur ». Ou bien se contentait-on d’un gué. Les animaux et les charrettes y passaient aisément en toutes saisons. Mais pour les hommes c’était plus gênant. Aussi à certains endroits, à côté du gué, et donc s’écartant légèrement du chemin, on disposa de grandes pierres plates, de faible largeur, qui reposaient sur les 2 berges (et sur des pierres intermédiaires éventuellement). Elles permettaient aux piétons de traverser à sec. On appelle cela des « ponts-planches». Il en existe au moins un à Sannat.

Les éléments de l’exposition locale sont reproduits dans les pages : “Les étangs et les creux” et “Petit patrimoine rural lié à l’eau” du chapitre “Patrimoine”.